La rubrique articles est destinée à recevoir vos contributions à la pensée collective, qu'elle soit rétrospective, sur le chemin que nous avons parcouru ensemble, via Marseille ou dans la complexité des trajectoires, fils jetés à terre aux lignes entremêlées ; ou bien qu'elle se projette vers l'avenir, préparant aux retrouvailles de la semaine aSymétrique 2015 et à toutes les retrouvailles possibles dans les élans de nos désirs. Je l'ai dit et répété, la semaine aSymétrique, c'est ici et maintenant, c'est donc partout et tout le temps. Ainsi, l'édition 2014 n'en finit pas de givrer mes sensations du matin depuis mon retour dans ma campagne. Au loin, là-bas, les hauteurs enneigées du Vercors. Ce que j'aime, c'est la manière dont ce givre produit une photographie non pas de l'instant mais du temps, de la durée, de la mémoire... et comment, en se réchauffant, les idées tremblent en retrouvant leur structure. Comme si le paysage s'inventait en se reproduisant dans l'ouverture de ma fenêtre.
J'ai dit aux étudiants des Beaux-arts de Toulon que j'aurais aimé avoir de nouveau vingt ans pour étudier avec eux. Le genre de blague sérieuse dont je suis coutumier, avec ce que cela sous-entend d'urgence à attraper le moment présent et du vertige devant l'ampleur de la tâche. Principe lehmannien, illustré par cette phrase d'Antoine dans "Mes sept lieux" : Une vie entière ne suffirait pas pour filmer une journée de ta vie." (Antoine est le chef-opérateur de Boris Lehman). Alors, vous imaginez le chantier que c'est de penser collectivement notre expérience commune, dont la semaine aSymétrique est un moment dans l'année.
Je ne sais pas si les politiques ont renoncé à investir le champ de la culture, même si la table ronde du mardi 3 décembre semble confirmer cette hypothèse. En tout cas, si renoncement il y a, il ne doit pas venir de nous.
Cet espace de relation (relier, relater) que sont les liaisons aSymétriques, s'inscrit dans la perspective de toutes les semaines aSymétriques passées et à venir. D'ores-et-déjà, nous attendons la venue de Mathieu Ha au Polygone étoilé au printemps prochain. Ce n'était pas prévu mais c'est devenu une nécessité après son concert du jeudi 4 décembre au premier étage, même si le projet reste encore à préciser dans ses détails. Je prendrai le temps de rendre compte des projets en cours des uns et des autres et, pour ce faire, j'aurais besoin que vous remontiez les informations jusqu'à ma boîte mail.
Kiyé Simon Luang
ps. adresse des envois : kiyesimon@yahoo.fr